Les commerces de périphérie en Belgique : espace, accessibilité et rentabilité

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Les commerces de périphérie en Belgique : espace, accessibilité et rentabilité
Les commerces de périphérie se sont imposés en Belgique comme un segment mature et dynamique du marché immobilier commercial. Pensez aux parcs commerciaux le long des chaussées, aux magasins indépendants en périphérie urbaine et aux regroupements de commerces bénéficiant de vastes parkings. Ces emplacements allient accessibilité, économies d’échelle et loyers attractifs.
Un paysage commercial diversifié
Le commerce de périphérie typique est aujourd’hui une enseigne bien établie, avec une large gamme de produits et un réseau de magasins étendu à travers toute la Belgique. Des chaînes comme Vanden Borre, MediaMarkt et Krëfel dominent le marché de l’électronique avec de vastes showrooms en dehors des centres-villes. AS Adventure propose un assortiment mêlant articles d’extérieur, de mode et de décoration, souvent dans des zones périphériques avec beaucoup d’emplacements de parking.
Dans le secteur de l’habitat et de l’aménagement intérieur, Juntoo, Exterioo, JYSK et bien sûr Ikea sont des valeurs sûres. Ces enseignes s’implantent volontairement en dehors des centres urbains pour bénéficier de surfaces plus grandes et ainsi exposer l’ensemble de leur collection. Même des acteurs spécialisés comme Medi-Market, actif dans les produits de santé et de soins, privilégient des implantations périphériques facilement accessibles.
Les chaînes de mode suivent la même tendance : JBC, C&A, Torfs, ZEB, Lola Liza et ModeMakers sont toutes présentes dans des formats périurbains, souvent intégrés à des clusters commerciaux mixtes. Van Haren et Chaussea, spécialisés dans la chaussure, optent également pour des emplacements le long des axes routiers et dans les parcs commerciaux.
Les clusters périurbains se développent souvent autour de supermarchés et de magasins alimentaires, qui jouent le rôle d’ancrage fort. Des enseignes comme Carrefour, Delhaize, Lidl, Aldi et Colruyt choisissent délibérément des emplacements bien desservis en périphérie, où elles peuvent combiner de grandes surfaces de vente avec un parking suffisant. Ces enseignes alimentaires attirent quotidiennement un grand nombre de visiteurs, renforçant ainsi l’attractivité des commerces environnants.
La présence d’un point d’ancrage fort garantit un flux de visiteurs stable et contribue à la viabilité de l’ensemble de la zone commerciale.
Configurations et surfaces
Les commerces de périphérie se déclinent sous différentes formes. Certains magasins sont implantés seuls le long d’axes très fréquentés, d’autres font partie de parcs commerciaux plus vastes avec plusieurs unités autour d’un parking central. Il existe aussi des regroupements spontanés de commerces le long des chaussées, souvent sans structure formelle de parc.
Les surfaces sont généralement bien plus grandes que dans les centres-villes ou les centres commerciaux, avec des unités allant de 400 à plus de 2 000 m², ce qui permet aux enseignes de présenter l’ensemble de leur assortiment et d’optimiser leur fonctionnement.
Loyers des commerces de périphérie
Les loyers des commerces de périphérie sont nettement inférieurs à ceux des centres-villes. Alors que les emplacements en rue commerçante à Bruxelles ou Anvers peuvent dépasser les 1 600 €/m²/an, les loyers dans les parcs commerciaux se situent en moyenne entre 100 et 185 €/m², selon l’emplacement. Ce format séduit les chaînes qui misent sur la taille et l’efficacité.
Le stationnement comme atout
L’un des plus grands avantages des commerces de périphérie est la facilité de stationnement. Là où les magasins en ville ne disposent que de quelques places coûteuses, les parcs commerciaux offrent des dizaines voire des centaines de places gratuites. Cela améliore le confort des clients et facilite les achats volumineux—un facteur crucial dans des secteurs comme le mobilier, l’électroménager ou le jardinage. Le vaste parking facilite également la livraison et l’enlèvement des marchandises.
Permis et défis
Bien que ce format soit populaire, l’obtention de permis reste un obstacle. Les nouveaux projets se heurtent souvent à des contraintes spatiales. Les autorités locales font preuve de prudence, craignant une pression accrue sur le trafic ou une vacance commerciale dans les centres-villes. Une vision spatiale bien argumentée et une collaboration étroite avec les pouvoirs locaux sont essentielles pour permettre une croissance durable.
Conclusion
Le commerce de périphérie n’est plus une niche en Belgique, mais un modèle à part entière tourné vers l’avenir. Grâce à sa combinaison d’accessibilité, d’espace, de coûts réduits et de synergies avec le commerce en ligne, il constitue une alternative attrayante aux magasins traditionnels en centre-ville. L’avenir de ce format dépend d’une planification intelligente et d’une bonne compréhension du marché, mais son potentiel est évident : le commerce de périphérie reste une pierre angulaire du modèle commercial belge.
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